Les 25km de Miquelon
Courir au bout du monde… Sur l’île de Miquelon-Langlade.
Les 25km de Miquelon se courent tous les ans depuis 1984. Devenue une course internationale, elle accueille des sportifs qui viennent savourer une course dans un décor d’exception… Ce grand rendez-vous de la course à pied est un événement incontournable sur l’archipel de Saint Pierre & Miquelon.
Une véritable ambiance d’amitié s’est tissée autour de cette manifestation, qui regroupe autant de coureurs présents pour la performance que de personnes désireuses de terminer à l’intérieur du temps imparti de quatre heures, que ce soit en courant ou en marchant. C’est aussi l’occasion pour des groupes d’amis de se réunir un week-end pour participer ensemble à la course et au Méchoui qui à lieu dans la soirée.
Après la course, suit une remise de récompenses, avec des primes et des souvenirs pour les trois premiers participants de chaque catégorie. Une médaille et un diplôme sont aussi remis à tous les participants qui ont passé la ligne d’arrivé en moins de quatre heures.
La course
La course a toujours lieu le dernier samedi du mois de juin et le départ se donne sur l’extrémité Sud de l’isthme de sable qui unit Miquelon à Langlade. Après s’être élancés sur une étendue de quelques deux cents mètres de sable fin durci, les concurrents empruntent la route de terre pour les neuf premiers kilomètres d’un parcours plat à travers les Buttereaux de sable et aux côtés des chevaux sauvages.
Les premiers ne prendront pas le temps de regarder le paysage qui s’offre à eux alors que la seconde partie des concurrents, ceux qui ont parié d’arriver à temps pour le méchoui, en profitent pour contempler le Grand Barachois et ses phoques.
La seconde partie du parcours se court sur la route d’asphalte reliant le lieu dit “Sauveur” au bourg de Miquelon. Après avoir franchi le pont du Goulet, c’est un concert de klaxons et les applaudissements des habitants qui accueillent les participants pour le dernier kilomètre. Aux 5, 10, 15, 20 et 22,5 kilomètres, des points de ravitaillement en eau, sucres, boissons énergétiques attend les participants. Aux 12ème et 22ème kilomètres, des points éponges attendent les coureurs et un système d’assistance médicale renseigné par une vingtaine de relais VHF assure la sécurité.
La première édition vit 127 personnes arriver sous le temps limite de 3 heures 30 (la limite de temps a été augmentée à 4h depuis 1990). Il aura fallu cinq éditions avant que le chiffre dépasse à nouveau la centaine de classés en 1990. Depuis le chiffre n’a cessé d’augmenter pour atteindre un record de 222 classés en 1996 en un temps limite désormais repoussé à quatre heures. La vingtième édition, le 28 juin 2003, vit le nombre record d’inscrits à 639.
Le potentiel d’hébergement du village est vite engorgé à un tel point que les organisateurs doivent prévoir des lieux collectifs pour satisfaire à la demande.
La remise des récompenses
La remise des récompenses a lieue la même journée que la course, dans la salle des sports de la Maison des Loisirs ou sur la place du village lorsque le temps s’y prête. C’est l’occasion de féliciter tous les participants qui ont passé la ligne d’arrivée sous la limite des 4h.
Le méchoui
Après la remise des récompenses, le traditionnel Méchoui regroupe les participants et organisateurs pour une longue soirée et une très longue nuit de fête, qui se déroule le soir même de la course.
Depuis la première édition de 1984, le Méchoui constitue une partie très importante de la fête. Il se déroule sous un grand chapiteau dressé pour l’occasion. Lors de l’édition 2003, plus de 1000 personnes (coureurs, marcheurs, organisateurs) ont bu le traditionnel punch de l’amitié et dégusté les quelques 140 gigots d’agneau, arrosés de plus de 300 bouteilles de vin rouge dans une ambiance musicale qui les a vite fait danser en oubliant les ampoules.
Tous les ans, des spectacles sont proposés par le Comité Organisateur. Des groupes de musique locaux et Acadiens, mais aussi de Métropole et d’ailleurs, des humoristes, viennent animer la fête.
La fête se termine le lendemain matin après une nuit passée dans la salle de danse du village où le défi de rester debout est peut-être plus difficile que les 25 kilomètres parcourus la veille.